Au XVIe siècle, les marchands portugais, qui faisaient le commerce du bois de santal, l’appelèrent  » cabo dos Flores « , le cap des fleurs. Cette île de 375 km de long et 60 km de large est la plus étonnante de l’est de Nusa Tenggara. C’est l’un des endroits an monde où l’activité volcanique est aujourd’hui la plus intense. Elle est bordée de beaux récifs, que les amateurs de plongée exploreront avec délice. La culture et les traditions des cinq communautés qui l’habitent sont très variées, et aussi intéressantes que les paysages.

Larantuka

Larantuka est le point de départ pour Alor et Solor. Ce petit port est blotti au flanc du Ili Mandiri, un volcan toujours en activité. Le Vendredi saint, les habitants défilent dans la ville en arborant une statue de la Vierge. Ils sont dirigés par les membres d’un ordre religieux appelé  » Kronfrerie « , et accompagnent leur procession de chants en latin et en portugais ancien, des langues qu’ils ne comprennent plus aujourd’hui.

Maumere et ses environs

Jusqu’en novembre 1992, la petite ville côtière de Maumere était un centre de plongée voué à un essor rapide. Malheureusement, un tremblement de terre endommagea alors sérieusement le récif de coraiL provoquant un tsunami qui détruisit plusieurs villages de pêcheurs. La ville est en cours de reconstruction, mais les récifs sont longs à se reconstituer. Ladalero est un séminaire catholique situé au sommet des collines, au-dessus de Maumere. Sikka, sur la côte sud, à 40 mn de route, est l’un des meilleurs centres de tissage de Flores.

Moni et ses environs

Moni est nichée au creux d’une vallée en altitude. Les visiteurs ne restent généralement qu’une nuit pour voir Keli Mutu, et repartent le lendemain. Pourtant, la région mérite un séjour plus long. À Wolowaru, les maisons traditionnelles possèdent des toits de palmes et un intérieur décoré de sculptures. Les villages de Ngella, Wolojita et Jopu sont célèbres pour leurs tissages.

Mont Keli Mutu

Au-dessus de Moni, les trois lacs de cratère du Keli Mutu ont chacun une couleur différente, qui change au cours de l’année. le jaune, le blanc, le bleu, le vert et le turquoise prédominent pour les deux plus grands, tandis que le troisième lac, qui se trouve à 200 m des autres, est tour à tour vert foncé, rouge sang et noir.

Les environs de Bajawa

Des structures ngadhu et bhaga se dressent sur les places de nombreux villages autour de Bajawa. Le ngadhu est un poteau en bois sculpté surmonté d’un toit en palmes, qui symbolise les ancêtres masculins. Les ancêtres féminins sont représentés par un bhaga, une petite maison en palmes, symbole de l’utérus. Avec ses fortifications, ses rangées de ngadhu et de bhaga, et ses mégalithes, Bena est le village traditionnel le mieux conservé de la région. À Langa, sur la route de Bena, on trouve également des ngadhu et des bhaga. À 20 mn de marche, vers les pentes rocailleuses du mont Inieri on peut découvrir un impressionnant fossé d’effondrement. Soa, à 30 ou 40 mn de Bajawa, s’étire autour d’un immense amphithéâtre naturel, avec des mégalithes en gradins. Le village de Boawae est à 1 heure de Soa. C’est le pays des Nage-Keos.

Riung

Ce petit port, avec sa baie parsemée d’îlots et ses récifs somptueux, mérite une excursion d’une journée. Les lézards géants sont parfois aussi imposants que ceux de Komodo. Au crépuscule, le ciel s’assombrit avec l’apparition de milliers de chauves-souris immenses.

Ruteng

La capitale des Manggarais est située sur une colline, au-dessous d’un volcan toujours en activité. Cette région est célèbre pour ses duels au fouet, les caci. Le sang versé est une offrande aux esprits des ancêtres. Ils ont lieu lors de cérémonies importantes, telle la fête de l’indépendance, le 17 août. Peu de maisons traditionnelles manggarais ont été conservées mais on en trouve encore à Todo.