Abondamment arrosée par les torrents qui descendent du Rinjani, cette plaine ressemble beaucoup à Bali: de belles rizières en terrasses s’étagent sur les flancs du Volcan; et même, comme pour compléter la similitude, quelques temples hindouistes ont été érigés par des émigrés de l’île voisine.
Plus vaste que Bali et Lombok réunies, l’iles de Sumbawa doit son relief tourmenté à de violentes éruptions volcaniques. Celle du Tambora, en 1815, fut l’une des plus puissantes de l’histoire. Sumbawa compte à peine 1 million d’habitants, paysans ou pêcheurs pour la plupart, et en majorité musulmans. La bonne route qui la parcourt de bout en bout traverse montagnes arides et plantations ou bien musarde au fil d’une côte ourlée de baies et de plages.
Peu de touristes s’attardent à Sumbawa Pesar, deuxième ville de l’île (30 000 habitants) et point de chute pour les voyageurs arrivant de Lombok (de Labuhan Lombok, il y a trois bacs par jour; la Merpati assure en outre quatre vols par semaine au départ de Denpasar et de Mataram). Pourtant, on peut y admirer l’ancienne résidence des sultants, le Dalem Loka, entièrement construite en bois vers 1885, et dont le musée abrite des pusaka, emblèmes sacrés du pouvoir. Sur le port, les artisans construisent de grands vaisseaux avec des outils rudimentaires.
On peut louer un bateau pour se rendre sur l’île-réserve de Pulau Moyo (trois heures de mer, il faut demander un permis de visite au PHPA, Jalan Garuda). Cerfs, sangliers et autres cochons sauvages prospèrent sur cette île, dont les plongeurs apprécieront les beaux fonds coralliens.
Près de Sumbawa Besar (à 15 km), c’est à une balade archéologique qu’invitent le village de Bati Tering et ses environs parsemés de mégalithes. Ces pierres parsemés de mégalithes. Ces pierres levées ont certainement été érigées par des hommes du néolithique.