Les petites îles de la Sonde (Nusa Tenggara), cet éblouissant chapelet d’îles montagneuses qui s’égrènent de Bali jusqu’à Timor, n’ont pas échappé à la tourmente. Particulièrement pauvres et délaissées, les populations de ces terres ingrates (pour l’essentiel des savanes sèches ou des pentes trop accidentées pour les cultures) ne vivent que des maigres récoltes de taro, de maïs ou de sagou. Elles étaient donc parmi les plus mal armées pour affronter la crise. Mais l’atmosphère décontractée, l’entraide et la vie en harmonie avec la nature (d’ailleurs splendide) qui prévalent sur Flores, Lombok ou Sumba, rendent sans doute la misère plus supportable. Un étranger qui débarquerait ici sans avoir suivi l’actualité ne verrait pas forcément les terribles difficultés de ces villageois qui l’accueillent avec tant d’hospitalité. Le tourisme constitue d’ailleurs pour eux une source de revenus vitale.